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Titre : Les ados dans le cyberespace : Prises de risque et cyberviolence Type de document : texte imprimé Auteurs : Catherine Blaya, Auteur Editeur : Bruxelles : De Boeck université Année de publication : 2013 Collection : Pédagogies en développement Importance : 248 p. ISBN/ISSN/EAN : 978-2-8041-7594-8 Langues : Français (fre) Catégories : Education aux médias
Education aux médias:Nouvelles technologies de l'information et de la communication
Education aux médias:Nouvelles technologies de l'information et de la communication:Réseaux sociauxIndex. décimale : 50.2 Réseaux sociaux Résumé : Happy Slapping, diffusion de photos ou films embarrassants sur la Toile, exclusion des réseaux sociaux, diffamation, « lynchages » d’enseignants sur des blogs sont de nouveaux modes d’expression de la violence des jeunes et entre jeunes. Les conséquences de ces violences sont graves et peuvent entraîner des problèmes de décrochage scolaire mais aussi de dépression, voire le suicide des victimes. Les agresseurs ne sont pas toujours conscients de la portée de leurs actes qu’ils situent dans un monde virtuel et montrent ainsi peu d’empathie pour leurs victimes. Les victimes quant à elles doivent faire face à un sentiment d’impuissance important devant une agression potentiellement diffusée à des centaines voire des milliers de personnes, 24 h sur 24 et 7 jours sur 7. Si les canaux de communication sont virtuels, l’impact dans la vie quotidienne et la souffrance sont bien réels. Les parents mais aussi les enseignants sont souvent démunis car peu au courant des activités des jeunes sur la Toile et parfois peu habiles eux-mêmes à utiliser ces outils de communication.
L’auteur propose, ici, une synthèse internationale des recherches sur ces nouvelles formes d’expression de violence, leurs caractéristiques, leurs conséquences. Elle envisage aussi le problème en lien avec le milieu scolaire et la violence à l’école et présente des résultats de recherche empirique inédits sur la situation française, montrant le lien entre ce qu’il se passe dans les établissements et les activités en ligne. Dans une deuxième partie, cet ouvrage présente une synthèse des politiques publiques et modes d’intervention possibles pour tenter de prévenir et réduire le phénomène.
Cet ouvrage de référence s’adresse aux professionnels de l’éducation, aux parents, aux travailleurs sociaux, aux étudiants en sciences sociales et en sciences de l’éducation et à tous ceux qui se sentent concernés par les questions sociales.Note de contenu : Sommaire
Introduction
1 Le monde digital des jeunes
1.1 Les pratiques numériques des jeunes
1.2 Les réseaux sociaux, popularité et mise en scène de soi
1.3 Les pratiques numériques peuvent-elles être dangereuses ?
1.4 La cyberviolence, un nouvel objet de recherche ?
2 Nature et prévalence de la cyberviolence et du cyberharcèlement
2.1 Les différentes facettes de la cyberviolence
2.2 La cyberviolence : état des lieux
2.3 Pratiques numériques et cyberviolence
2.4 Étude du lien entre violence et harcèlement traditionnel et la violence en ligne
2.5 Cyberviolence et établissements scolaires : une relation indiscutable
3 La cyberviolence : conséquences et réactions
3.1 Conséquences de la cyberviolence et du cyberharcèlement
3.2 Les réactions à la cyberviolence
4 Prévention et interventions contre la cyberviolence et le cyberharcèlement
4.1 L’Europe mobilisée
4.2 Faut- il criminaliser la cyberviolence ?
4.3 La lutte contre la cyberviolence en Europe : réponses légales
4.4 Les politiques nationales de prévention et de lutte contre la cyberviolence
4.5 Les programmes d’intervention et leur évaluation
4.6 Comment se protéger et assurer la prise en charge des agressions sur Internet ?
Conclusion
Références bibliographiques
AnnexeGenre : Essai Pays : Belgique Niveau : secondaire supérieur, enseignement supérieur et universitaire Les ados dans le cyberespace : Prises de risque et cyberviolence [texte imprimé] / Catherine Blaya, Auteur . - Bruxelles : De Boeck université, 2013 . - 248 p.. - (Pédagogies en développement) .
ISBN : 978-2-8041-7594-8
Langues : Français (fre)
Catégories : Education aux médias
Education aux médias:Nouvelles technologies de l'information et de la communication
Education aux médias:Nouvelles technologies de l'information et de la communication:Réseaux sociauxIndex. décimale : 50.2 Réseaux sociaux Résumé : Happy Slapping, diffusion de photos ou films embarrassants sur la Toile, exclusion des réseaux sociaux, diffamation, « lynchages » d’enseignants sur des blogs sont de nouveaux modes d’expression de la violence des jeunes et entre jeunes. Les conséquences de ces violences sont graves et peuvent entraîner des problèmes de décrochage scolaire mais aussi de dépression, voire le suicide des victimes. Les agresseurs ne sont pas toujours conscients de la portée de leurs actes qu’ils situent dans un monde virtuel et montrent ainsi peu d’empathie pour leurs victimes. Les victimes quant à elles doivent faire face à un sentiment d’impuissance important devant une agression potentiellement diffusée à des centaines voire des milliers de personnes, 24 h sur 24 et 7 jours sur 7. Si les canaux de communication sont virtuels, l’impact dans la vie quotidienne et la souffrance sont bien réels. Les parents mais aussi les enseignants sont souvent démunis car peu au courant des activités des jeunes sur la Toile et parfois peu habiles eux-mêmes à utiliser ces outils de communication.
L’auteur propose, ici, une synthèse internationale des recherches sur ces nouvelles formes d’expression de violence, leurs caractéristiques, leurs conséquences. Elle envisage aussi le problème en lien avec le milieu scolaire et la violence à l’école et présente des résultats de recherche empirique inédits sur la situation française, montrant le lien entre ce qu’il se passe dans les établissements et les activités en ligne. Dans une deuxième partie, cet ouvrage présente une synthèse des politiques publiques et modes d’intervention possibles pour tenter de prévenir et réduire le phénomène.
Cet ouvrage de référence s’adresse aux professionnels de l’éducation, aux parents, aux travailleurs sociaux, aux étudiants en sciences sociales et en sciences de l’éducation et à tous ceux qui se sentent concernés par les questions sociales.Note de contenu : Sommaire
Introduction
1 Le monde digital des jeunes
1.1 Les pratiques numériques des jeunes
1.2 Les réseaux sociaux, popularité et mise en scène de soi
1.3 Les pratiques numériques peuvent-elles être dangereuses ?
1.4 La cyberviolence, un nouvel objet de recherche ?
2 Nature et prévalence de la cyberviolence et du cyberharcèlement
2.1 Les différentes facettes de la cyberviolence
2.2 La cyberviolence : état des lieux
2.3 Pratiques numériques et cyberviolence
2.4 Étude du lien entre violence et harcèlement traditionnel et la violence en ligne
2.5 Cyberviolence et établissements scolaires : une relation indiscutable
3 La cyberviolence : conséquences et réactions
3.1 Conséquences de la cyberviolence et du cyberharcèlement
3.2 Les réactions à la cyberviolence
4 Prévention et interventions contre la cyberviolence et le cyberharcèlement
4.1 L’Europe mobilisée
4.2 Faut- il criminaliser la cyberviolence ?
4.3 La lutte contre la cyberviolence en Europe : réponses légales
4.4 Les politiques nationales de prévention et de lutte contre la cyberviolence
4.5 Les programmes d’intervention et leur évaluation
4.6 Comment se protéger et assurer la prise en charge des agressions sur Internet ?
Conclusion
Références bibliographiques
AnnexeGenre : Essai Pays : Belgique Niveau : secondaire supérieur, enseignement supérieur et universitaire Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 304383 50.2 H.1.04666 Livre Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible Documents numériques
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Titre : L'art du film : Une introduction Type de document : texte imprimé Auteurs : David Bordwell (1947-....), Auteur ; Kristin Thompson, Auteur ; Cyril Beghin, Traducteur Editeur : Bruxelles : De Boeck université Année de publication : 2000 Collection : Arts et cinéma Importance : 1 vol. (808 p.) Présentation : ill., couv. ill. en coul. Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-8041-0215-9 Langues : Français (fre) Langues originales : Anglais (eng) Catégories : Education aux médias:Cinéma:Langage cinématographique Mots-clés : cinéma esthétique cinéma et art Index. décimale : 21 Langage cinématographique Résumé : Véritable introduction aux problématiques fondamentales de l'esthétique du film, l'intérêt de l'ouvrage tient notamment à son caractère systématique : en 12 chapitres, tous les territoires y sont abordés, dans une pensée d'une parfaite lisibilité. Le propos se développe en s'appuyant constamment sur des analyses précises de séquences et articule ses conceptions personnelles avec des synthèses sur les théories existantes, exposées dans leurs dimensions les plus récentes. Cet ouvrage dresse ainsi un état des lieux assez complet, concernant à la fois la production et les aspects techniques, les genres et autres catégories de classement des films, les problèmes de forme, la narration, la plasticité, la mise en scène, la prise de vue, le montage, le son, le style, le modèle classique, ses alternatives, l'analyse critique et, pour finir, l'histoire du cinéma. De plus, ce panorama exemplaire est enrichi d'une formidable iconographie de près de 900 photogrammes,directement tirés du film lui-même, et accompagnant les analyses, inscrivant immédiatement, en vis-à-vis du texte, la réalité visuelle des films. Irremplaçable expérience d'image qui convoque précisément le souvenir d'un film, et qui surtout incarne les concepts, les fixe visuellement dans la mémoire, faisant de l'Art du film un livre à voir autant qu'à lire. Enfin, à cela s'ajoutent encore quelques outils pratiques : un glossaire des principaux termes et concepts utilisés, un triple index (noms, titres, notions), une liste à jour des principaux sites Internet consacrés au cinéma et une bibliographie importante, orientée vers les travaux disponibles en français. L'Art du film est donc un livre de référence, incontournable pour tous ceux, étudiants de cinéma en premier lieu, mais aussi enseignants et cinéphiles, qui veulent découvrir le cinéma comme une forme d'expression à part entière. C'est le premier livre traduit en français de David Bordwell et Kristin Thompon, par ailleurs auteurs - et autorités -reconnus de nombreux travaux de recherches dans le champ des études cinématographiques. L'art du film : Une introduction [texte imprimé] / David Bordwell (1947-....), Auteur ; Kristin Thompson, Auteur ; Cyril Beghin, Traducteur . - Bruxelles : De Boeck université, 2000 . - 1 vol. (808 p.) : ill., couv. ill. en coul. ; 24 cm. - (Arts et cinéma) .
ISBN : 978-2-8041-0215-9
Langues : Français (fre) Langues originales : Anglais (eng)
Catégories : Education aux médias:Cinéma:Langage cinématographique Mots-clés : cinéma esthétique cinéma et art Index. décimale : 21 Langage cinématographique Résumé : Véritable introduction aux problématiques fondamentales de l'esthétique du film, l'intérêt de l'ouvrage tient notamment à son caractère systématique : en 12 chapitres, tous les territoires y sont abordés, dans une pensée d'une parfaite lisibilité. Le propos se développe en s'appuyant constamment sur des analyses précises de séquences et articule ses conceptions personnelles avec des synthèses sur les théories existantes, exposées dans leurs dimensions les plus récentes. Cet ouvrage dresse ainsi un état des lieux assez complet, concernant à la fois la production et les aspects techniques, les genres et autres catégories de classement des films, les problèmes de forme, la narration, la plasticité, la mise en scène, la prise de vue, le montage, le son, le style, le modèle classique, ses alternatives, l'analyse critique et, pour finir, l'histoire du cinéma. De plus, ce panorama exemplaire est enrichi d'une formidable iconographie de près de 900 photogrammes,directement tirés du film lui-même, et accompagnant les analyses, inscrivant immédiatement, en vis-à-vis du texte, la réalité visuelle des films. Irremplaçable expérience d'image qui convoque précisément le souvenir d'un film, et qui surtout incarne les concepts, les fixe visuellement dans la mémoire, faisant de l'Art du film un livre à voir autant qu'à lire. Enfin, à cela s'ajoutent encore quelques outils pratiques : un glossaire des principaux termes et concepts utilisés, un triple index (noms, titres, notions), une liste à jour des principaux sites Internet consacrés au cinéma et une bibliographie importante, orientée vers les travaux disponibles en français. L'Art du film est donc un livre de référence, incontournable pour tous ceux, étudiants de cinéma en premier lieu, mais aussi enseignants et cinéphiles, qui veulent découvrir le cinéma comme une forme d'expression à part entière. C'est le premier livre traduit en français de David Bordwell et Kristin Thompon, par ailleurs auteurs - et autorités -reconnus de nombreux travaux de recherches dans le champ des études cinématographiques. Exemplaires (2)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 301744 21 H.1.01694 Livre Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Exclu du prêt 301458 21 H.1.02079 Livre Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible Documents numériques
303194URL Echos d'Ivan le terrible / Jean-Louis Leutrat
Titre : Echos d'Ivan le terrible : L'éclair de l'art, les foudres du pouvoir Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-Louis Leutrat (1941-....), Auteur Editeur : Bruxelles : De Boeck université Année de publication : 2006 Collection : Arts et cinéma ISBN/ISSN/EAN : 978-2-8041-4946-8 Note générale :
Ivan le Terrible est un film soviétique (1942-1946) de Sergueï Eisenstein.
Fils de Vassili III (1479-1533) et de sa deuxième épouse lituanienne, Héléna Glinska (1506/1507-1538), il succède à son père à la mort de celui-ci, le 4 décembre 1533. Comme Ivan est trop jeune pour régner, le pouvoir est soumis à un conseil de régence conduit par sa mère et par vingt boyards. Elle gouverne avec son favori Telepnev-Obolenski. Ils continuent la politique de Vassili III, réagissant aux intrigues des boyards. Pour assurer les droits d’Ivan, Hélène fait emprisonner ses deux beaux-frères Iouri et André. Elle meurt le 3 avril 1538, probablement empoisonnée, et le pouvoir se partage alors entre différentes factions de familles de boyards (Chouïski, Glinski, Bielski).
Ivan passe son enfance dans une ambiance de haine et de mort, dans la crainte permanente d’être assassiné. Ses loisirs se partagent entre la torture d’animaux, la chasse et la maltraitance des villages alentours. Il donne en outre des signes d'une personnalité très contrastée. D'un côté, c'est un homme intelligent, très affairé, dynamique prenant à cœur sa responsabilité de souverain, de l'autre, c'est un homme très déséquilibré, au psychisme fragile et sujet à de violentes sautes d'humeur et à de longues dépressions. Il considérait l'aristocratie comme son principal adversaire.
Autodidacte, il s’intéresse aux Saintes Écritures et à force de se prosterner devant les icônes, son front porte la trace d’une callosité (hyperkératose).
À 16 ans, il rejoint l’armée à Kolomna, où celle-ci vient de mener une action contre les Tatars : il y fait exécuter cinquante arquebusiers de Novgorod porteurs d’une pétition au sujet des vexations qu’ils subissent.
Il est sacré tsar à Moscou le 16 janvier 1547 à la cathédrale de l'Assomption et est proclamé « Tsar de toute les Russies ». On prend en outre la décision de marier le souverain. Ivan décida de chercher une épouse, non à l'étranger, mais au sein de ses États. En février, il épouse Anastasia Romanovna Zakharine, fille d'une famille de boyards qui faisaient partie des cercles les plus proches du tsar. Il est le premier tsar régnant, c'est-à-dire « César », titre jusque-là porté par les empereurs byzantins. Plus qu’un titre à ses yeux, il se croit investi d’une mission divine, même si son investiture n'est consacrée qu'en 1561 par le patriarche grec Ioasaphe II de Constantinople.
À la suite des incendies de Moscou de 1547, qui provoquent des milliers de morts, Ivan, se croyant abandonné de Dieu, décide de convoquer des représentants de toutes les régions de la Russie. Cette assemblée a lieu en 1550 et Ivan y promet de défendre le peuple contre l’oppression et l’injustice. Mais cette assemblée lui permet aussi d’imposer son code (tsarski soudiebnik) pour remplacer celui de son grand-père Ivan III qui datait de 1497.
Les premières années de son règne sont consacrées à une modernisation de la Russie. Il place aussi aux postes clefs du pays de petites gens qui lui sont acquis, plutôt que les boyards. Il établit un code de lois en 1550, réorganise le clergé en 1551, en le soumettant à l'État, et crée le corps des Streltsy, un corps d'infanterie constituant la garde personnelle du tsar. Il tient également, en 1549, la première réunion du zemski sobor, « assemblée de la terre », le premier parlement russe d'État de type féodal), un conseil de nobles consulté lors des grandes décisions. Un nouveau code de lois (soudiebnik) et les diplômes royaux (oustavnie, otkoupnie gramot) élargissent la participation des représentants électifs paysans à la procédure judiciaire et la gestion locale.
La première presse à imprimer est introduite sous son règne.
À partir de 1560, le régime se durcit. Les premières lois restreignant la liberté des paysans sont prises, qui conduisent ensuite au servage. Ivan IV se lance dans un régime de terreur contre les boyards qu'il hait depuis sa jeunesse. En 1564, il constitue l'opritchnina, le domaine royal, possédé personnellement par le tsar. Il est administré par sa police spéciale, les opritchiniki, qui rapidement deviennent des despotes locaux, terrorisant la population et les nobles, imposant la conscription forcée pour le front livonien.
À l'extérieur, Ivan IV assure l'extension de l'empire. Les Suédois, les Polonais et les Tatars l’irritent au plus haut point et c’est contre eux qu’il va mener ses premières campagnes militaires. Il annexe les khanats de Kazan et d'Astrakhan en 1552 et 1556, ce qui met fin aux incursions dévastatrices des combattants de Kazan dans les régions du Nord-Est de la Russie, embarrasse la migration des hordes agressives nomades d'Asie en Europe et donne à l'empire un accès à la Volga.
Après deux échecs en 1547 et 1549, Ivan quitte Moscou le 16 juin 1552 à la tête, dit-on, d’une armée de 100 000 hommes. Celle-ci composée d’éléments hétéroclites, comme les streltsy, fantassins munis d’armes à feu ou de troupes (Possokha) ni aguerries ni disciplinées fournies par les villes et les campagnes sont pour la première fois commandées par des officiers nommés au mérite et non par la naissance. Le 2 octobre 1552, Kazan, capitale des Tatars, devient russe après d’âpres combats. Pour célébrer cette victoire, Ivan fait bâtir à Moscou la cathédrale Saint-Basile. La construction dure 6 ans et, selon la légende, les yeux de son architecte, Postnik Barma Yakovlev, auraient été crevés afin que celui-ci ne puisse en rebâtir une autre aussi belle ; Yakovlev a toutefois participé aux travaux du Kremlin de Kazan quelques années plus tard, ce qui laisse penser qu'il n'a pas été aveuglé.
Après la prise de Kazan, son général Iermak atteint l'Oural, puis la Sibérie.
Il repousse les Tatars et ouvre aux Anglais la mer Blanche et le port d'Arkhangelsk. En 1558, il s'engage dans la guerre russo-livonienne, longue guerre qui, après lui avoir assuré un débouché sur la mer Baltique, se termine en 1583 par une défaite contre une coalition réunissant la Pologne, la Suède, la Lituanie et les Chevaliers teutoniques de Livonie.
1567, 1568 et 1569 sont des années de mauvaise récolte et une épidémie de peste provoque une mortalité importante.
Le khanat de Crimée ruine constamment les terres frontalières de la Russie au règne d'Ivan IV (voir aussi Invasions des Tatars de Crimée en Russie). En 1571, le Khan de Crimée brûle Moscou, mais l'année suivante les Tatars de Crimée sont vaincus non loin de la capitale russe, à la bataille de Molodi.
En 1570 les détachements polonais et suédois ruinent les territoires septentrionaux et occidentaux de la Russie, l'armée du roi polonais Stefan Batory supprime les garnisons et la population de quelques villes russes.
Ivan le Terrible tue son fils (1885), par Ilya Repine.
À la fin du règne d'Ivan IV, la Russie se retrouve saignée par une guerre de 25 ans. En 1581, Ivan le Terrible cause la mort de son fils aîné Ivan Ivanovitch (1554-1581) en le frappant mortellement de son sceptre, alors que celui-ci est intervenu pour protéger l'enfant que portait sa troisième femme Elena Cheremetiev, agressée par le tsar. L'épisode est illustré par plusieurs tableaux dont celui, particulièrement marquant, d'Ilya Repine conservé à la Galerie Tretiakov.
Les circonstances de sa mort, le 18 mars 1584, lors d'une partie d'échecs, restent non élucidées à ce jour. Cependant, les travaux de rénovation de son tombeau dans les années 1960, ont permis un examen de ses restes. Celui-ci a révélé la présence dans les ossements de fortes doses de mercure, laissant à penser qu'il aurait été volontairement empoisonné. Mais il était très courant, à cette époque, que les médecins prescrivent aussi du mercure en poudre à des fins médicales, comme principe actif d'onguent (notamment dans le traitement de la syphilis), ignorant alors que l'absorption régulière d'une telle substance puisse porter atteinte au système nerveux central. Une telle intoxication prolongée au mercure expliquerait ainsi, selon certains historiens et scientifiques, les crises de folie du tsar.
Langues : Français (fre) Catégories : Education aux médias:Cinéma:Monographies : films Mots-clés : Ivan le terrible van Groznyy Sergei M. Eisenstein Sergei Prokofiev Iosif Shpinel Leonid Naumov Nadezhda Buzina Vasili Goryunov I. Bir B. Bunayev Valentina Kuznetsova Vladimir Bogdankevich Boris Volsky Viktor Dombrovsky Andrei Moskvin Eduard Tisse Esfir Tobak Vladimir Lugovskoi Igor Lukovsky Abram Stasevich Wolfgang Staudte Mosfilm TsOKS Nikolai Cherkasov Lyudmila Tselikovskaya Serafima Birman Mikhail Nazvanov Mikhail Zharov Amvrosi Buchma Mikhail Kuznetsov Pavel Kadochnikov Andrei Abrikosov Aleksandr Mgebrov Maksim Mikhaylov Vsevolod Pudovkin Pavel Massalsky Sergei Stolyarov Aleksandr Rumnyov Semyon Timoshenko Cinéma russe Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
Qu’est-ce qu’Ivan le Terrible ? Orson Welles lui reprochait son "penchant pour l’éloquence" qui en faisait à ses yeux "une démonstration vide et purement esthétique". C’est "l'œuvre scandaleuse par son existence même" disait Alexandre Astruc, et, selon Jacques Rivette, "l’apothéose" du "génie plastique" d’Eisenstein.
C’est un film en deux parties, un scénario conçu pour trois parties, des dessins préparatoires, des photos, restes d’un tournage inachevé, une partition de Prokofiev retravaillée en un oratorio par Abram Stasevitch … Que le film soit mutilé, la seconde partie ayant été remontée, la troisième manquant à l’appel, ce qui reste est rien moins que somptueux.
Ne serait-ce que pour cette raison, l’œuvre "vaut le détour", sinon la digression. Elle demande à être envisagée de près. Elle le mérite aussi parce qu’elle vient de l’enfer : conçue alors que se déroulait un combat impitoyable entre le peuple soviétique et le 3e Reich, elle l’a été par un homme en sursis qui a vu disparaître des amis proches, sans parler de millions d’anonymes, et qui ne pouvait pas ne pas savoir que dans cette affaire il jouait sa tête.
C’est en effet un film sur le pouvoir, et sur celui de Staline en particulier, une œuvre nécessairement ambiguë où certains verront sans doute de la duplicité. Le propos de cet ouvrage est, entre autres, de comprendre à travers l’usage de la figure du chiasme et du renversement, comment Eisenstein a joué avec le feu.
Il intéressera les étudiants en art et cinéma des niveaux Masters 1 et 2, les étudiants slavisants et tous les passionnés de cinéma.
Ivan IV de Russie, surnommé Ivan le Terrible, est né en 1530. À la mort de son père Vassili III en 1533, il devient Grand Prince de Russie. En attendant sa majorité, sa mère Hélène Glinskaïa assure la régence. Cette dernière meurt en 1538, laissant l’État aux boyards qui cherchent à prendre le pouvoir. En 1547, Ivan IV atteint sa majorité ; il est le premier grand-prince moscovite à être officiellement couronné tsar. La même année, il épouse Anastasia Romanovna de la famille des Romanov. Il s’entoure de fidèles conseillers et se tient à l’écart de la noblesse à cause de la révolte des nobles durant son enfance. Il réunit le premier zemski sobor, qui est une sorte d’états généraux. Il réorganise le pays et renforce sa position autocratique en enlevant des pouvoirs aux boyards et à l’Église. En 1550, il lance une réforme du système administratif et judiciaire : des directions unifiées sont créées pour les finances, les affaires étrangères et la guerre ; les pouvoirs des voïvodes, les gouverneurs de provinces, sont limités. En 1560, il entreprend une nouvelle réforme sur l’administration locale et le système fiscal qui sont réorganisés, notamment au détriment des boyards qui se voient privés des taxes qu’ils ont toujours eu le droit de prélever sur les impôts collectés par eux pour le tsar. En 1564, Ivan IV abdique et part de Moscou avec une partie de la cour. Mais quelques semaines plus tard sous la pression populaire, il accepte de remonter sur le trône. En 1565, il prend une partie de la Moscovie à titre personnel et la dirige lui-même pour la redistribuer à ses plus fidèles partisans, créant ainsi de nouveaux fonctionnaires, les opritchniki. Les boyards mécontents de leur perte de pouvoir complotent contre le Tsar qui va les exterminer sans pitié ce qui lui vaut le surnom de « Ivan le Terrible ». En 1552, les armées moscovites ont conquis et annexé le royaume tatar de Kazan et Astrakhan qui deviennent des territoires russes en 1556. Il pacifie les frontières de l’Est de la Russie. Il autorise les rapports commerciaux entre l’Angleterre et la Russie.
Souvent excessif et cruel, Ivan IV fonde une Russie forte et crée un modèle de pouvoir suprême pour les tsars. Peut-être est il mort, on ne le sait pas. Dans tous les cas, sa terreur reste éternelle.
Note de contenu :
C'est un film en noir et blanc. Le film devait comporter une troisième partie qui ne fut pas réalisée. La deuxième partie du film fut censurée jusqu'en 1958, Staline se sentant visé. Le film reçut le Prix de la photographie au Festival de Locarno en 1946 et fut classé septième des dix meilleurs films du cinéma mondial par la critique professionnelle d'après le magazine anglais Sight and Sound en 1962. La musique de ce film a été composée par Serge Prokofiev. Peu après la sortie de ce film et sur la base de la musique qu'il avait écrite pour S. Eisenstein, Prokofiev composa une cantate pour grand orchestre, chœurs, alto, baryton et récitant. L'alto chante notamment la Chanson du castor qu'interprète Efrossinia dans le film d'Eisenstein. Le récitant tient le double rôle de l'auteur et d'Ivan. Prokofiev avait déjà collaboré avec Eisenstein pour Alexander Nevsky et en avait également tiré une cantate. Malheureusement, le succès qu'avait rencontré Prokofiev avec Alexander Nevsky ne s'est pas renouvelé avec sa cantate tirée d'Ivan le Terrible.
Echos d'Ivan le terrible : L'éclair de l'art, les foudres du pouvoir [texte imprimé] / Jean-Louis Leutrat (1941-....), Auteur . - Bruxelles : De Boeck université, 2006. - (Arts et cinéma) .
ISBN : 978-2-8041-4946-8
Ivan le Terrible est un film soviétique (1942-1946) de Sergueï Eisenstein.
Fils de Vassili III (1479-1533) et de sa deuxième épouse lituanienne, Héléna Glinska (1506/1507-1538), il succède à son père à la mort de celui-ci, le 4 décembre 1533. Comme Ivan est trop jeune pour régner, le pouvoir est soumis à un conseil de régence conduit par sa mère et par vingt boyards. Elle gouverne avec son favori Telepnev-Obolenski. Ils continuent la politique de Vassili III, réagissant aux intrigues des boyards. Pour assurer les droits d’Ivan, Hélène fait emprisonner ses deux beaux-frères Iouri et André. Elle meurt le 3 avril 1538, probablement empoisonnée, et le pouvoir se partage alors entre différentes factions de familles de boyards (Chouïski, Glinski, Bielski).
Ivan passe son enfance dans une ambiance de haine et de mort, dans la crainte permanente d’être assassiné. Ses loisirs se partagent entre la torture d’animaux, la chasse et la maltraitance des villages alentours. Il donne en outre des signes d'une personnalité très contrastée. D'un côté, c'est un homme intelligent, très affairé, dynamique prenant à cœur sa responsabilité de souverain, de l'autre, c'est un homme très déséquilibré, au psychisme fragile et sujet à de violentes sautes d'humeur et à de longues dépressions. Il considérait l'aristocratie comme son principal adversaire.
Autodidacte, il s’intéresse aux Saintes Écritures et à force de se prosterner devant les icônes, son front porte la trace d’une callosité (hyperkératose).
À 16 ans, il rejoint l’armée à Kolomna, où celle-ci vient de mener une action contre les Tatars : il y fait exécuter cinquante arquebusiers de Novgorod porteurs d’une pétition au sujet des vexations qu’ils subissent.
Il est sacré tsar à Moscou le 16 janvier 1547 à la cathédrale de l'Assomption et est proclamé « Tsar de toute les Russies ». On prend en outre la décision de marier le souverain. Ivan décida de chercher une épouse, non à l'étranger, mais au sein de ses États. En février, il épouse Anastasia Romanovna Zakharine, fille d'une famille de boyards qui faisaient partie des cercles les plus proches du tsar. Il est le premier tsar régnant, c'est-à-dire « César », titre jusque-là porté par les empereurs byzantins. Plus qu’un titre à ses yeux, il se croit investi d’une mission divine, même si son investiture n'est consacrée qu'en 1561 par le patriarche grec Ioasaphe II de Constantinople.
À la suite des incendies de Moscou de 1547, qui provoquent des milliers de morts, Ivan, se croyant abandonné de Dieu, décide de convoquer des représentants de toutes les régions de la Russie. Cette assemblée a lieu en 1550 et Ivan y promet de défendre le peuple contre l’oppression et l’injustice. Mais cette assemblée lui permet aussi d’imposer son code (tsarski soudiebnik) pour remplacer celui de son grand-père Ivan III qui datait de 1497.
Les premières années de son règne sont consacrées à une modernisation de la Russie. Il place aussi aux postes clefs du pays de petites gens qui lui sont acquis, plutôt que les boyards. Il établit un code de lois en 1550, réorganise le clergé en 1551, en le soumettant à l'État, et crée le corps des Streltsy, un corps d'infanterie constituant la garde personnelle du tsar. Il tient également, en 1549, la première réunion du zemski sobor, « assemblée de la terre », le premier parlement russe d'État de type féodal), un conseil de nobles consulté lors des grandes décisions. Un nouveau code de lois (soudiebnik) et les diplômes royaux (oustavnie, otkoupnie gramot) élargissent la participation des représentants électifs paysans à la procédure judiciaire et la gestion locale.
La première presse à imprimer est introduite sous son règne.
À partir de 1560, le régime se durcit. Les premières lois restreignant la liberté des paysans sont prises, qui conduisent ensuite au servage. Ivan IV se lance dans un régime de terreur contre les boyards qu'il hait depuis sa jeunesse. En 1564, il constitue l'opritchnina, le domaine royal, possédé personnellement par le tsar. Il est administré par sa police spéciale, les opritchiniki, qui rapidement deviennent des despotes locaux, terrorisant la population et les nobles, imposant la conscription forcée pour le front livonien.
À l'extérieur, Ivan IV assure l'extension de l'empire. Les Suédois, les Polonais et les Tatars l’irritent au plus haut point et c’est contre eux qu’il va mener ses premières campagnes militaires. Il annexe les khanats de Kazan et d'Astrakhan en 1552 et 1556, ce qui met fin aux incursions dévastatrices des combattants de Kazan dans les régions du Nord-Est de la Russie, embarrasse la migration des hordes agressives nomades d'Asie en Europe et donne à l'empire un accès à la Volga.
Après deux échecs en 1547 et 1549, Ivan quitte Moscou le 16 juin 1552 à la tête, dit-on, d’une armée de 100 000 hommes. Celle-ci composée d’éléments hétéroclites, comme les streltsy, fantassins munis d’armes à feu ou de troupes (Possokha) ni aguerries ni disciplinées fournies par les villes et les campagnes sont pour la première fois commandées par des officiers nommés au mérite et non par la naissance. Le 2 octobre 1552, Kazan, capitale des Tatars, devient russe après d’âpres combats. Pour célébrer cette victoire, Ivan fait bâtir à Moscou la cathédrale Saint-Basile. La construction dure 6 ans et, selon la légende, les yeux de son architecte, Postnik Barma Yakovlev, auraient été crevés afin que celui-ci ne puisse en rebâtir une autre aussi belle ; Yakovlev a toutefois participé aux travaux du Kremlin de Kazan quelques années plus tard, ce qui laisse penser qu'il n'a pas été aveuglé.
Après la prise de Kazan, son général Iermak atteint l'Oural, puis la Sibérie.
Il repousse les Tatars et ouvre aux Anglais la mer Blanche et le port d'Arkhangelsk. En 1558, il s'engage dans la guerre russo-livonienne, longue guerre qui, après lui avoir assuré un débouché sur la mer Baltique, se termine en 1583 par une défaite contre une coalition réunissant la Pologne, la Suède, la Lituanie et les Chevaliers teutoniques de Livonie.
1567, 1568 et 1569 sont des années de mauvaise récolte et une épidémie de peste provoque une mortalité importante.
Le khanat de Crimée ruine constamment les terres frontalières de la Russie au règne d'Ivan IV (voir aussi Invasions des Tatars de Crimée en Russie). En 1571, le Khan de Crimée brûle Moscou, mais l'année suivante les Tatars de Crimée sont vaincus non loin de la capitale russe, à la bataille de Molodi.
En 1570 les détachements polonais et suédois ruinent les territoires septentrionaux et occidentaux de la Russie, l'armée du roi polonais Stefan Batory supprime les garnisons et la population de quelques villes russes.
Ivan le Terrible tue son fils (1885), par Ilya Repine.
À la fin du règne d'Ivan IV, la Russie se retrouve saignée par une guerre de 25 ans. En 1581, Ivan le Terrible cause la mort de son fils aîné Ivan Ivanovitch (1554-1581) en le frappant mortellement de son sceptre, alors que celui-ci est intervenu pour protéger l'enfant que portait sa troisième femme Elena Cheremetiev, agressée par le tsar. L'épisode est illustré par plusieurs tableaux dont celui, particulièrement marquant, d'Ilya Repine conservé à la Galerie Tretiakov.
Les circonstances de sa mort, le 18 mars 1584, lors d'une partie d'échecs, restent non élucidées à ce jour. Cependant, les travaux de rénovation de son tombeau dans les années 1960, ont permis un examen de ses restes. Celui-ci a révélé la présence dans les ossements de fortes doses de mercure, laissant à penser qu'il aurait été volontairement empoisonné. Mais il était très courant, à cette époque, que les médecins prescrivent aussi du mercure en poudre à des fins médicales, comme principe actif d'onguent (notamment dans le traitement de la syphilis), ignorant alors que l'absorption régulière d'une telle substance puisse porter atteinte au système nerveux central. Une telle intoxication prolongée au mercure expliquerait ainsi, selon certains historiens et scientifiques, les crises de folie du tsar.
Langues : Français (fre)
Catégories : Education aux médias:Cinéma:Monographies : films Mots-clés : Ivan le terrible van Groznyy Sergei M. Eisenstein Sergei Prokofiev Iosif Shpinel Leonid Naumov Nadezhda Buzina Vasili Goryunov I. Bir B. Bunayev Valentina Kuznetsova Vladimir Bogdankevich Boris Volsky Viktor Dombrovsky Andrei Moskvin Eduard Tisse Esfir Tobak Vladimir Lugovskoi Igor Lukovsky Abram Stasevich Wolfgang Staudte Mosfilm TsOKS Nikolai Cherkasov Lyudmila Tselikovskaya Serafima Birman Mikhail Nazvanov Mikhail Zharov Amvrosi Buchma Mikhail Kuznetsov Pavel Kadochnikov Andrei Abrikosov Aleksandr Mgebrov Maksim Mikhaylov Vsevolod Pudovkin Pavel Massalsky Sergei Stolyarov Aleksandr Rumnyov Semyon Timoshenko Cinéma russe Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
Qu’est-ce qu’Ivan le Terrible ? Orson Welles lui reprochait son "penchant pour l’éloquence" qui en faisait à ses yeux "une démonstration vide et purement esthétique". C’est "l'œuvre scandaleuse par son existence même" disait Alexandre Astruc, et, selon Jacques Rivette, "l’apothéose" du "génie plastique" d’Eisenstein.
C’est un film en deux parties, un scénario conçu pour trois parties, des dessins préparatoires, des photos, restes d’un tournage inachevé, une partition de Prokofiev retravaillée en un oratorio par Abram Stasevitch … Que le film soit mutilé, la seconde partie ayant été remontée, la troisième manquant à l’appel, ce qui reste est rien moins que somptueux.
Ne serait-ce que pour cette raison, l’œuvre "vaut le détour", sinon la digression. Elle demande à être envisagée de près. Elle le mérite aussi parce qu’elle vient de l’enfer : conçue alors que se déroulait un combat impitoyable entre le peuple soviétique et le 3e Reich, elle l’a été par un homme en sursis qui a vu disparaître des amis proches, sans parler de millions d’anonymes, et qui ne pouvait pas ne pas savoir que dans cette affaire il jouait sa tête.
C’est en effet un film sur le pouvoir, et sur celui de Staline en particulier, une œuvre nécessairement ambiguë où certains verront sans doute de la duplicité. Le propos de cet ouvrage est, entre autres, de comprendre à travers l’usage de la figure du chiasme et du renversement, comment Eisenstein a joué avec le feu.
Il intéressera les étudiants en art et cinéma des niveaux Masters 1 et 2, les étudiants slavisants et tous les passionnés de cinéma.
Ivan IV de Russie, surnommé Ivan le Terrible, est né en 1530. À la mort de son père Vassili III en 1533, il devient Grand Prince de Russie. En attendant sa majorité, sa mère Hélène Glinskaïa assure la régence. Cette dernière meurt en 1538, laissant l’État aux boyards qui cherchent à prendre le pouvoir. En 1547, Ivan IV atteint sa majorité ; il est le premier grand-prince moscovite à être officiellement couronné tsar. La même année, il épouse Anastasia Romanovna de la famille des Romanov. Il s’entoure de fidèles conseillers et se tient à l’écart de la noblesse à cause de la révolte des nobles durant son enfance. Il réunit le premier zemski sobor, qui est une sorte d’états généraux. Il réorganise le pays et renforce sa position autocratique en enlevant des pouvoirs aux boyards et à l’Église. En 1550, il lance une réforme du système administratif et judiciaire : des directions unifiées sont créées pour les finances, les affaires étrangères et la guerre ; les pouvoirs des voïvodes, les gouverneurs de provinces, sont limités. En 1560, il entreprend une nouvelle réforme sur l’administration locale et le système fiscal qui sont réorganisés, notamment au détriment des boyards qui se voient privés des taxes qu’ils ont toujours eu le droit de prélever sur les impôts collectés par eux pour le tsar. En 1564, Ivan IV abdique et part de Moscou avec une partie de la cour. Mais quelques semaines plus tard sous la pression populaire, il accepte de remonter sur le trône. En 1565, il prend une partie de la Moscovie à titre personnel et la dirige lui-même pour la redistribuer à ses plus fidèles partisans, créant ainsi de nouveaux fonctionnaires, les opritchniki. Les boyards mécontents de leur perte de pouvoir complotent contre le Tsar qui va les exterminer sans pitié ce qui lui vaut le surnom de « Ivan le Terrible ». En 1552, les armées moscovites ont conquis et annexé le royaume tatar de Kazan et Astrakhan qui deviennent des territoires russes en 1556. Il pacifie les frontières de l’Est de la Russie. Il autorise les rapports commerciaux entre l’Angleterre et la Russie.
Souvent excessif et cruel, Ivan IV fonde une Russie forte et crée un modèle de pouvoir suprême pour les tsars. Peut-être est il mort, on ne le sait pas. Dans tous les cas, sa terreur reste éternelle.
Note de contenu :
C'est un film en noir et blanc. Le film devait comporter une troisième partie qui ne fut pas réalisée. La deuxième partie du film fut censurée jusqu'en 1958, Staline se sentant visé. Le film reçut le Prix de la photographie au Festival de Locarno en 1946 et fut classé septième des dix meilleurs films du cinéma mondial par la critique professionnelle d'après le magazine anglais Sight and Sound en 1962. La musique de ce film a été composée par Serge Prokofiev. Peu après la sortie de ce film et sur la base de la musique qu'il avait écrite pour S. Eisenstein, Prokofiev composa une cantate pour grand orchestre, chœurs, alto, baryton et récitant. L'alto chante notamment la Chanson du castor qu'interprète Efrossinia dans le film d'Eisenstein. Le récitant tient le double rôle de l'auteur et d'Ivan. Prokofiev avait déjà collaboré avec Eisenstein pour Alexander Nevsky et en avait également tiré une cantate. Malheureusement, le succès qu'avait rencontré Prokofiev avec Alexander Nevsky ne s'est pas renouvelé avec sa cantate tirée d'Ivan le Terrible.
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 302228 19 H.1.02809 Livre Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible L'école malade de l'échec / Georges Bastin
Titre : L'école malade de l'échec Type de document : texte imprimé Auteurs : Georges Bastin, Auteur ; Antoine Roosen, Auteur Editeur : Bruxelles : De Boeck université Année de publication : 1979 Collection : Pédagogies en développement Sous-collection : Pratiques méthodologiques Importance : 1 vol. ISBN/ISSN/EAN : 978-2-8041-1371-1 Catégories : Education aux médias:Ouvrages généraux:Pédagogie Ne pas catégoriser en 112 (redondant)Index. décimale : 08 Pédagogie Pays : Belgique Niveau : Supérieur et universitaire didactique L'école malade de l'échec [texte imprimé] / Georges Bastin, Auteur ; Antoine Roosen, Auteur . - Bruxelles : De Boeck université, 1979 . - 1 vol.. - (Pédagogies en développement. Pratiques méthodologiques) .
ISBN : 978-2-8041-1371-1
Catégories : Education aux médias:Ouvrages généraux:Pédagogie Ne pas catégoriser en 112 (redondant)Index. décimale : 08 Pédagogie Pays : Belgique Niveau : Supérieur et universitaire didactique Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 302663 08 H.1.00174 Livre Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible L'épreuve du réel à l'écran / François Niney
Titre : L'épreuve du réel à l'écran : Essai sur le principe de réalité documentaire Type de document : texte imprimé Auteurs : François Niney, Directeur de publication Editeur : Bruxelles : De Boeck université Année de publication : 2000 Importance : 1 vol. (346 p.) Présentation : ill., couv. ill. Format : 24 cm. ISBN/ISSN/EAN : 978-2-8041-3543-0 Langues : Français (fre) Catégories : Education aux médias:Cinéma:Langage cinématographique
Education aux médias:Cinéma:Langage cinématographique:Cinéma documentaireMots-clés : histoire du film documentaire histoire du cinéma direct réalisme thème au cinéma Index. décimale : 21.1 Cinéma documentaire Résumé : Depuis l'invention des frères Lumière, actualités, documentaires, reportages nous convient à des visions toujours plus " immédiates ", plus proches, plus " vraies " de la réalité " sur le vif ". Que valent ces miroirs argentiques et électroniques des événements ? Que nous donnent-elles à voir et croire ces doublures auxquelles nous confions la tâche paradoxale de nous démontrer le monde et d'en produire la vérité ? A travers l'évolution historique des formes du documentaire et du reportage, cet ouvrage questionne nos manières de représenter et voir la réalité à travers le discours des images, ainsi que les régimes de croyance que suscite la soi-disant " objectivité " des prises de vues. Il explore les figures du langage cinématographique en tant que façons de découper, traduire, réfléchir le monde, de découvrir de nouvelles relations sujet/objet, réel/fiction, voir/savoir, ou au contraire de reproduire des clichés vraisemblables et réducteurs. Tableau vivant du cinéma primitif, invention du montage, documentarisme social et propagande guerrière, néo-réalisme italien et documentaire joué à l'américaine, nouvelles vagues d'après-guerre détournant le " comment-taire " et retournant les images, cinéma-vérité et cinéma direct, dogme de la preuve par l'image, caméra subjective et machines de vision, théâtres de la mémoire (archives, témoins, reconstitutions), interférences fiction/documentaire : telles sont les entrées de ce parcours critique où réalité et fiction, vrai et faux jouent à cache-cache. André Bazin ne disait-il pas que " le cadre est un cache " ? Tant par ce qu'il montre que par ses tâches aveugles, l'écran " du réel " apparaît comme une matière esthétique sans équivalent pour l'analyse historique de nos " projections " du monde. L'épreuve du réel à l'écran : Essai sur le principe de réalité documentaire [texte imprimé] / François Niney, Directeur de publication . - Bruxelles : De Boeck université, 2000 . - 1 vol. (346 p.) : ill., couv. ill. ; 24 cm.
ISBN : 978-2-8041-3543-0
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Education aux médias:Cinéma:Langage cinématographique:Cinéma documentaireMots-clés : histoire du film documentaire histoire du cinéma direct réalisme thème au cinéma Index. décimale : 21.1 Cinéma documentaire Résumé : Depuis l'invention des frères Lumière, actualités, documentaires, reportages nous convient à des visions toujours plus " immédiates ", plus proches, plus " vraies " de la réalité " sur le vif ". Que valent ces miroirs argentiques et électroniques des événements ? Que nous donnent-elles à voir et croire ces doublures auxquelles nous confions la tâche paradoxale de nous démontrer le monde et d'en produire la vérité ? A travers l'évolution historique des formes du documentaire et du reportage, cet ouvrage questionne nos manières de représenter et voir la réalité à travers le discours des images, ainsi que les régimes de croyance que suscite la soi-disant " objectivité " des prises de vues. Il explore les figures du langage cinématographique en tant que façons de découper, traduire, réfléchir le monde, de découvrir de nouvelles relations sujet/objet, réel/fiction, voir/savoir, ou au contraire de reproduire des clichés vraisemblables et réducteurs. Tableau vivant du cinéma primitif, invention du montage, documentarisme social et propagande guerrière, néo-réalisme italien et documentaire joué à l'américaine, nouvelles vagues d'après-guerre détournant le " comment-taire " et retournant les images, cinéma-vérité et cinéma direct, dogme de la preuve par l'image, caméra subjective et machines de vision, théâtres de la mémoire (archives, témoins, reconstitutions), interférences fiction/documentaire : telles sont les entrées de ce parcours critique où réalité et fiction, vrai et faux jouent à cache-cache. André Bazin ne disait-il pas que " le cadre est un cache " ? Tant par ce qu'il montre que par ses tâches aveugles, l'écran " du réel " apparaît comme une matière esthétique sans équivalent pour l'analyse historique de nos " projections " du monde. Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 301511 21.1 H.1.01864 Livre Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible De l'esthétique au présent / Jacques Aumont
PermalinkL'évaluation des compétences et des processus cognitifs / Christian Depover
PermalinkDe la fiction / Roger Odin
PermalinkPermalinkDu film noir au noir / Anne-Françoise Lesuisse
PermalinkLa mise en scène / Jacques Aumont
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