Supplément de

Titre : |
Les nouveaux chiens de garde |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Serge Halimi (19..-....), Auteur |
Mention d'édition : |
Nouvelle éd. actualisée et augmentée |
Editeur : |
Paris : Raisons d'agir éd. |
Année de publication : |
impr. 2005 |
Importance : |
155 p. |
Format : |
18 cm |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Education aux médias:Information/Journalisme:Histoire du journalisme et aspects socio-économiques
|
Mots-clés : |
Télévision et politique Journalistes France médias et politique quatrième pouvoir ? |
Index. décimale : |
41 Histoire de l'information/du journalisme |
Résumé : |
Serge Halimi y présente, en quatre courts chapitres, son analyse de ce qu'il considère comme une collusion entre pouvoirs médiatique, politique et économique, à l'aide d'une étude qui se veut exhaustive sur la télévision et les grands journaux français.
Il prétend aussi démonter le traitement parfois partial et complaisant de certains médias français vis-à-vis des sociétés qui en sont les actionnaires.
Il explique aussi le peu de cas qui est selon lui fait des mouvements sociaux, et la place prépondérante des faits divers dans les journaux télévisés. Il reprend la thèse selon laquelle « le fait divers fait diversion », selon la formule de Pierre Bourdieu, qui a préfacé ce livre. Dans son dernier chapitre, il souligne les connivences dans le milieu journalistique, facilitant les autopromotions.
Le titre fait référence à l'ouvrage Les Chiens de garde (1932), dans lequel Paul Nizan dénonçait les analyses des philosophes les plus célèbres de son époque : ceux-ci, pour Nizan, garantissaient la perpétuation de l'idéologie bourgeoise, en décrivant l'homme dans son identité idéale et immuable plutôt que dans son existence particulière et matérielle. Le livre de Serge Halimi commence par un exergue extrait de l'ouvrage de Nizan : « Nous n'accepterons pas éternellement que le respect accordé au masque des philosophes ne soit finalement profitable qu'au pouvoir des banquiers. » Il se clôt par :
« Parlant des journalistes de son pays, un syndicaliste américain a observé: "Il y a vingt ans, ils déjeunaient avec nous dans des cafés. Aujourd'hui, ils dînent avec des industriels." En ne rencontrant que des "décideurs", en se dévoyant dans une société de cour et d'argent, en se transformant en machine à propagande de la pensée de marché, le journalisme s'est enfermé dans une classe et dans une caste. Il a perdu des lecteurs et son crédit. Il a précipité l'appauvrissement du débat public. Cette situation est le propre d'un système: les codes de déontologie n'y changeront pas grand-chose. Mais, face à ce que Paul Nizan appelait "les concepts dociles que rangent les caissiers soigneux de la pensée bourgeoise", la lucidité est une forme de résistance. » |
Pays : |
France |
Supplément de

Les nouveaux chiens de garde [texte imprimé] / Serge Halimi (19..-....), Auteur . - Nouvelle éd. actualisée et augmentée . - Paris : Raisons d'agir éd., impr. 2005 . - 155 p. ; 18 cm. Langues : Français ( fre)
Catégories : |
Education aux médias:Information/Journalisme:Histoire du journalisme et aspects socio-économiques
|
Mots-clés : |
Télévision et politique Journalistes France médias et politique quatrième pouvoir ? |
Index. décimale : |
41 Histoire de l'information/du journalisme |
Résumé : |
Serge Halimi y présente, en quatre courts chapitres, son analyse de ce qu'il considère comme une collusion entre pouvoirs médiatique, politique et économique, à l'aide d'une étude qui se veut exhaustive sur la télévision et les grands journaux français.
Il prétend aussi démonter le traitement parfois partial et complaisant de certains médias français vis-à-vis des sociétés qui en sont les actionnaires.
Il explique aussi le peu de cas qui est selon lui fait des mouvements sociaux, et la place prépondérante des faits divers dans les journaux télévisés. Il reprend la thèse selon laquelle « le fait divers fait diversion », selon la formule de Pierre Bourdieu, qui a préfacé ce livre. Dans son dernier chapitre, il souligne les connivences dans le milieu journalistique, facilitant les autopromotions.
Le titre fait référence à l'ouvrage Les Chiens de garde (1932), dans lequel Paul Nizan dénonçait les analyses des philosophes les plus célèbres de son époque : ceux-ci, pour Nizan, garantissaient la perpétuation de l'idéologie bourgeoise, en décrivant l'homme dans son identité idéale et immuable plutôt que dans son existence particulière et matérielle. Le livre de Serge Halimi commence par un exergue extrait de l'ouvrage de Nizan : « Nous n'accepterons pas éternellement que le respect accordé au masque des philosophes ne soit finalement profitable qu'au pouvoir des banquiers. » Il se clôt par :
« Parlant des journalistes de son pays, un syndicaliste américain a observé: "Il y a vingt ans, ils déjeunaient avec nous dans des cafés. Aujourd'hui, ils dînent avec des industriels." En ne rencontrant que des "décideurs", en se dévoyant dans une société de cour et d'argent, en se transformant en machine à propagande de la pensée de marché, le journalisme s'est enfermé dans une classe et dans une caste. Il a perdu des lecteurs et son crédit. Il a précipité l'appauvrissement du débat public. Cette situation est le propre d'un système: les codes de déontologie n'y changeront pas grand-chose. Mais, face à ce que Paul Nizan appelait "les concepts dociles que rangent les caissiers soigneux de la pensée bourgeoise", la lucidité est une forme de résistance. » |
Pays : |
France |
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